Si...
Zoubiney
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Si c'était elle qui m’avait dit ça je me serais dit que non, que ça ne pouvait pas finir comme ça, pas après six mois ensemble.
Si elle m’avait dit qu’elle ne voulait que mon bonheur et que pour ça elle doit me quitter, je lui aurais dit que mon bonheur c’est elle.
Si c'était elle qui m’avait dit que je serais plus heureux avec une autre, je lui aurais dit que je suis heureux avec elle.
Seulement là c’est moi qui lui ai dit tout ça. C’est moi qui lui ai dit que je la quitte pour arrêter de la faire souffrir. Elle n’a pas dit que c’est avec moi qu’elle est heureuse. Elle n’a pas dit que j'étais son bonheur.
Non, forcément elle n’allait pas dire ça. Je ne suis pas celui qui la rend heureuse. Je suis plutôt celui qui la rend très malheureuse. Je lui ai fait mal physiquement, psychiquement, sentimentalement. Ca ne peut plus durer, je refuse de la faire souffrir plus longtemps.
Je vais sûrement le regretter toute ma vie mais je préfère la quitter sur un moment de lucidité ou je ne penserais pas qu'à ma pomme et à mon plaisir personnel. Un moment où je ne serais pas égoïste, comme trop souvent. Je ne veux pas lui faire de mal mais je parviens tout de même à lui en faire sans m’en rendre compte.
Alors je la quitte. Elle va pleurer, longtemps peut-être, mais moins que si on restaient ensemble. Je l’aime. Et je l’aimerais encore longtemps. Très longtemps. Et je vais sûrement pleurer longtemps quand je réaliserais ce que je viens de faire. Mais ce n’est pas moi qui compte, c’est son bonheur. Je veux qu’elle soit heureuse. Avec ou sans moi. Et là ça sera sans moi.
Et pourtant… Je l’aime. Oui, je t’aime Puck, je t’aime. Sois heureuse, oublie moi vite, je n’en vaux pas la peine. Je t’ai déjà volé six mois de ta vie. C’est trop. Il est temps que tu regarde la réalité en face : je te fait plus de mal qu’autre chose. Il est temps que j’arrête de te faire souffrir. Je t’aime. Adieu.