Mon Pierre...
C’est comme s’il m'était offert un endroit pour parler dans ton dos, un lieu pour dire les mots interdits,un espace pour te dire les choses qui me tracassent.
Pas de pseudonyme ici.
Tu es Pierre.
Je suis Julie.
Mon Pierre, ça peut prêter à confusion, je le sais.
Non, je ne suis pas possessive.
Tu es le Pierre de milliers d’autres (et même de millions d’autres femmes si tu préfères).
Pas regardante la fille.
Mais à mes yeux tu es le seul, Pierre, Mon Pierre.
Mon ange, mon coeur, douceur sous mes doigts.
J’aime tes mots aiguisés, un peu tranchants, un peu coupants.
J’aime bien ce truc qui te fait palpiter.
Ca fait écho.
Ca résonne.
Ca raisonne.
Mais ça déraisonne aussi un max.
J’aime les dingues et les paumés (tu connais la chanson) comme toi.
J’aime les gens pas bons pour ma santé.
J’aime les gens qui me disent qu’ils vont me faire mal un jour.
J’aime quand tu me fais rire.
J’aime quand tu me fais lire.
J’aime quand tu m'étonnes.
J’aime quand tu passes ta main sur ma nuque.
J’aime pardessus tout quand tu cherches à m'égratigner, quand tu essayes de trouver mes points faibles, quand tu taquines Pamela. Tu joues avec ma pudeur.
Et j’aime sentir tomber mes voiles.
Non, je ne serais jamais ta meuf, ta nana, ta femme, ta copine, ta régulière...
Ton amante oui, ta Julie si tu veux, ta Cruche aussi, si t’insistes un peu.
Pas besoin de promesses.
Pas besoin de preuves non plus.
Je n’attends rien d’autre que toi.
Je savoure plus que tout l’expectative, l’attente de te retrouver (plus que 75 heures et 45 minutes...). J’attrappe au hasard les petits bouts de toi que tu me postes, que tu me mailes. Tes mots au téléphone.
Trois semaines que nous ne faisont que parler. Mon désir de faire l’amour avec toi commence à prendre le dessus de mes pensées. J’en deviens ennuyeuse.
Préviens moi un peu à l’avance quand tu penses que tu vas vraiment me faire du mal.